Une restauration de monument requiert des aptitudes, compétences, connaissances et outils spéciaux ;
En effet, les opérations de nettoyage sont parfois délicates et quelquefois irréversibles, elles sont à aborder avec précautions,maîtrise et patience. Un travail effectué avec précipitation ne rendra pas au monument tout son caractère et beauté.
Plusieurs procédés de nettoyage existent : ces méthodes sont choisies en fonction de la nature de la pierre, de son état d’encrassement, ou encore de la forme de l’élément : plat, sculpté ou mouluré.
Des tâches peuvent également apparaître en raison d’un contact de différents produits : ciment, oxyde de fer, coulures de bronze, produit d’entretien etc.
Lorsque l’imprégnation d’une tâche est profonde, le nettoyage n’est pas garanti à 100% (pour exemple les coulures de bronze sur des plaques funéraires en marbre). Les mécanismes à l’origine des tâches et des phénomènes dont ils résultent ne sont pas toujours bien connus. La vitesse d’intervention favorise les chances de réussite de leur suppression dans 90% des cas.
Les pierres et monuments sont continuellement confrontées à des facteurs naturels, chimiques ou accidentels qui les dégradent au fil du temps.
Ces facteurs peuvent être réunis en différentes familles :
La pollution atmosphérique :
La pluie, le brouillard contiennent une concentration variable d’acide sulfureux.
Ces solutions entrent en contact avec la pierre (ruissellement, condensation, capillarité) et peuvent atteindre une certaine profondeur selon la porosité de la pierre. Ensuite, l’eau s’évapore et les sels solubles se déposent à sa surface. Cela provoque une croûte appelée » SULFIN » (sulfate de calcium).
Les agents biologiques :
Ce sont les dommages provoqués par des organismes microscopiques. Si le milieu est humide et la température suffisante, les bactéries trouvent alors un terrain favorable à leur développement. Cette pathologie est communément appelée « cancer de la pierre ».
Les arbres et plantes :
Ils indiquent généralement la présence d’humidité dans les joints et dans les matériaux. Ces plantes qui croissent sur les édifices indiquent surtout un manque d’entretien et en sont le résultat avant d’être la cause directe de la détermination.
Les mousses et Lichens :
Leur existence est toujours due à la présence d’humidité. Principalement visible dans les parties en contact avec le sol par suite des remontées d’eau par capillarité.
Les tâches organiques :
Ce sont les huiles, graisses, cire, etc
